Le sentier des curiosités
BIENNALE IN SITU, BARACHOIS
2018
L’idée est cette fois de réaliser un cabinet de curiosités en plein air, en mettant en valeur les éléments découverts à même leur habitat. L’inspiration est lancée par les recherches du Frère Marie-Victorin menées sur le territoire, ainsi que par les appareils photo les plus primitifs utilisés par les pionniers de la photographie…
Il s’agit ici d’une invitation à s’infiltrer dans le paysage par le biais de boitiers anciens pourvus d’ouvertures lumineuses mystérieuses… vers la découverte d’univers parallèles et insoupçonnés appartenant au règne du vivant.
Univers parallèles que j’aime qualifier de pré-existants, en cela qu’ils nous précèdent et nous poursuivent dans notre courte existence humaine.
Ce projet propose pour cela d’entrer en relation très intime avec les matières trouvées sur le site, offrant une expérience d’intimité extrême évoquant la photographie macroscopique… Seulement on a l’impression de faire affaire ici à une photographie vivante où l’image présentée n’est pas saisie ou fixée tout à fait, elle demeure mouvante et tridimensionnelle. La vision est d’autant plus surprenante qu’elle nous offre à voir autrement un terrain connu, des espèces dites communes ou dites de mauvaises fréquentations… Un laiteron des champs, une zygadène glauque, un puceron immobile,…
Le sentier des curiosités invite à se laisser toucher par la délicatesse des matières naturelles, leur élégance, leur ingéniosité, leur intelligence. Il nous invite à questionner notre habitude à intervenir partout et tout le temps… à reconsidérer cette tendance généralisée que nous avons à modifier brutalement le milieu qui nous entoure.
Directeur technique: Benjamin Alix. Merci à Marc, Pierre et Nathalie, ainsi qu’à Florence Dapozzo-Fortin pour leur aide très appréciée. Crédit photographique: G. McKenzie, Vaste et Vague, Marc Chicoine et Chloé B. Fortin